Le but du voyage réside dans le fait que « monsieur Dumas écrive deux ou trois volumes sur ce magnifique pays. Sur trois millions de lecteurs, peut-être, donnera-t-il à cinquante ou ou soixante mille, le goût de l’Algérie ».
La colonisation tend à régresser, et les critiques se font de plus en plus nombreuses en métropole, il faut donc des volontaire, il faut donner envie d’y aller et surtout se s’approprier le territoire, et pour cela, il faut faire rêver!
Alexandre Dumas, se trouve donc en charge de faire la publicité et la promotion emphatique de l’Algérie. Il faut justifier la présence française, et c’est ainsi que le romancier traversa la méditerranée à bord de la corvette Le Véloce, accompagné des on fils, du peintre Louis Boulanger, et d’un domestique surnommé Eau de Benjoin, qui parle l’arabe (entre autres) couramment.
Le 29 novembre 1846, Le Véloce franchit la rade d’Alger, le général Burgeaud retenu à Oran, n’est plus là pour accueillir Alexandre Dumas et les siens. Le romancier lui en tiendra rigueur, même si son accueil est préparé avec attention.
Descendu au Grand Hôtel de Paris, rue Bab-El-Oued, à Alger, Dumas note : « les constructions françaises gâtent fort l’aspect oriental de la ville ». Le groupe ne tarde pas à quitter Alger pour partir en croisière sur Le Véloce. Ils accostent à Annaba (appelée alors Bône), Skikda (Philippeville), et Béjaïa (Bougie). De retour à Alger, Alexandre Dumas étudie de près les maisons closes et leurs protagonistes. » bien peu de ses malheureuses étaient nées lors de la prise d’Alger : qui les a poussé à la prostitution? la misère. »
En 1848, le romancier publia chez l’éditeur Alexandre Cadot, les impressions et les émotions de son voyage sous le titre : Le Véloce ou Tanger, Alger et Tunis.
La description et l’anthropologie, au service de la colonie
L’ensemble du texte prend la forme d’une correspondance adressée à une dame française connue de l’auteur.
En dehors des péripéties du voyage lui-même, l’auteur livre quantité d’anecdotes locales et de récits historiques, dont l’histoire de la récente conquête d’Alger par les Français et l’histoire des chasseurs de lions en Algérie. Il fait part également d’un aperçu du regard «anthropologique» porté par les Français de l’époque sur les populations d’Afrique.
Dès le début, il donne le ton en évoquant «le premier Arabe» qu’il rencontre, et dont les propos révélateurs, nous renseignent sur le sentiment de mépris qu’éprouve le colon, envers le populations autochtones : «il était évident qu’il s’éloignait écrasé sous le poids de son infériorité», lance Dumas. Et quelques lignes plus loin: «Le Maroc tout entier était humilié dans la personne de son représentant». Nul besoin d’évoquer le reste de l’ouvrage, pour comprendre que Dumas, explique et soutien la position coloniale, qu’il justifie par l’évocation d’historiettes, faisant état de « l’infériorité » des peuples conquis.
L’auteur insiste sur « le caractère insupportable », pour les Européens de l’époque, de l’activité de piraterie à laquelle se livrait Alger, alors sous domination turque. C’est ainsi qu’il explique le blocus et la prise d’Alger. Mais il passe sous silence les motifs du fameux coup d’éventail que le dey d’Alger a donné au consul de Charles X, Deval, et qui a déclenché la guerre : trente ans de dettes impayées de la France à l’Algérie pour ses achats de blé. C’est cet incident diplomatique qui permet à la France de lancer sa conquête, déjà préparée et souhaitée depuis fort longtemps… et de faire main basse sur un fabuleux trésor dans un premier temps, avant que de ne s’installer 132 ans, en pillant, exploitant et s’adonnant aux pires horreurs sur les populations des terres colonisées.
Dumas, comme bon nombre d’artistes, écrivains, naturalistes… été incité à entreprendre ce voyage au service d’une propagande coloniale lancée par le gouvernement français. En effet, dès 1840, le gouvernement français cherche des artistes pour «faire connaître» l’Algérie aux Français et les inciter à y émigrer comme colons. C’est dans ce contexte que Dumas voyage aux frais du gouvernement, sur un bateau militaire, vivres, cuisinier et équipage fournis.
Par le suite, au cours du centenaire de la colonisation française, la propagande coloniale se renforce par une nouvelle structure,se dote d’un nouveau mot d’ordre à l’issue de la Première Guerre mondiale, celui de populariser l’idée coloniale pour faire l’éducation des Français. Pour répondre à cette nécessité, elle se rend beaucoup plus spectaculaire en souhaitant séduire notamment par le biais des expositions spécifiquement coloniales…! A suivre
Mira B.G
Sources :
- JM Assan, Dumas : deux siècles de littérature vivante
- Alexandre Dumas, Œuvres complètes, 301 vol., Michel Lévy, Paris, 1860
- Images d’Archives, Algérie W.Willemin
4 Comment
Cet « article » est un plagiat pur et simple de la présentation de l’ouvrage de Dumas sur le site de la Société des Amis d’Alexandre Dumas.
Le « copier-coller » est presque total.
Grand lecteur sur votre site, je m’étonne de ce manque de professionnalisme.
« Mira BG » n’a pas lu Alexandre Dumas, soit, ce n’est pas un crime ! Mais oser signer un article de son nom qui est une recopie de l’œuvre d’un autre sur un autre site, et sans y faire référence, c’est du vol !
Étonnant que la société des amis d’A. D. présente ainsi les choses. A vérifier !
Alexandre Dumas, dans son œuvre littéraire, n’a-t-il pas été accusé de plagiat ?
Effectivement on se demande ce que la France est allée faire dans cette galère. ….Il aurait suffit de sécuriser la bande côtière ce qui d ailleurs était déjà réalisé par la marine anglaise avant 1830.
Bref le coût humain et économique a été colossal.
Et la haine de la France est entretenue par l État algérien comme si cela était un élément d unité nationale.