De nombreux chroniqueurs , voyageurs et historiens ont rapporté ou traité avec force et détails, diverses époques de l’histoire de notre pays .
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous avons jugé utile de situer le Maghreb dans le contexte politique du X ° au XVI °siècles, lors des domination des empires Ottoman et Espagnol.
L’empire ottoman qui conquis les pays balkaniques grâce a l’armée la mieux organisée d’Europe et à ses rais intrépides, se trouvait a l’apogée de sa puissance et pesait de tout son poids sur les états du bassin méditerranéens. Il leur enleva petit à petit toutes les îles, et imposa un tribut pour la libre circulation des hommes et des marchandises.
L’Espagne, après la chute de Grenade et le départ massif des musulmans andalous en Afrique du nord (victimes de la féroce Reconquista dirigée par Isabelle la Catholique et Ferdinand d’Aragon) occupa un certain nombre de ports en méditerranée occidentale; comme Mers El Kebir en 1505 et Oran, puis Bougie en 151O. Ils soumirent au tribut, les monarques de Tlemcen et de Tunis sur instructions du cardinal Ximenes qui jeta son dévolu sur Alger, qui fut gouvernée en 1512 par Selim Bentoumi descendant de la tribu des ‘thaalebas’.
Alger fut tour a tour Ziride, Hamadite, Almoravide, Almohade, Hafside, Abdelwadid puis enfin, indépendante avec les ‘Thaalébas’ issues des ‘makils’ venues avec les ‘Banou Hilals’ régnant sur la Mitidja et installant un gouverneur (mohafed) sur Alger en la personne de Salim Bentoumi (lui-même descendant du sain t patron d’Alger le savant théologien Sidi Abderahmane Etaâlibi).
Deux puissances donc, l’une représentant l’Islam et l’autre la chrétienté s’affrontaient en Europe et en méditerranée pour imposer leur suprématie et étendre leur influence.
En Afrique du nord les zianides et les hafsides, se disputaient en vain le Maghreb central, qui finit par se morceler en une infinité de républiques autonomes (chouyoukhs ou khalifas).
Le pouvoir de tutelle politiquement affaibli et militairement impuissant, abandonna ces communautés à leur propre sort. Chacune organisa alors sa défense selon ses propres moyens, et fit appel a des forces extérieures pour la seconder dans la lutte contre l Espagne.
Car au XV° siècle, l’ennemi était l’Espagne. Les musulmans chassés d’Andalousie après la chute de Grenade (1492) arrivèrent en masse à Alger. La population s’accroit et la ville sans ambition au départ, connaîtra dès lors, un essor dans tous les domaines (culturel, scientifique ,artistique, constructions navales…).
Inquiets par cet essor tant à Bougie qu’a Alger, les monarques espagnols décidèrent comme indiqué plus haut d’occuper ces villes à l’instar de Mers El Kebir et Oran.
Afin donc d’épargner à sa ville un sac certain, Selim Bentoumi négocia son allégeance au roi d’Espagne moyennant un lourd tribut et la construction sur l’un des grands îlots qui faisaient face a la ville, d’une forteresse occupée par 2OO soldats nantie de 44 canons braqués tant sur la ville que vers le large. Cette forteresse surnommée ‘El Pegnon’ fut achevée en 151O par Pédro Navarro en un temps record (moins de Six mois) et devient une ‘véritable épine dans le cœur d’El Djazair’.
A suivre …
Ceci est une version de l’histoire, documentée et appuyée par des recherches, mais ne peut en aucun cas s’avérer exhaustive.. Le débat reste ouvert!
B. Babaci
écrivain chercheur en histoire
2 commentaires
Ce qui serait intéressant, c’est de publier des textes ou des liens vers des articles ou travaux traitant et décrivant la vie quotidienne des algériens sous le règne des Ottomans, ainsi que l’organisation sociale, économique et politique qui avait lieu à l’époque.
BON SITE