L’appellation du Mouloudia Club d’Alger a pris son nom de la fête religieuse du Mouloud (naissance du prophète), puisqu’elle coïncidait avec la fondation du MCA.
En 1921, un groupe de jeunes algériens de la Casbah d’Alger avaient pris contact, via Aouf Hamoud qui assurait la liaison, avec leurs compatriotes de bab El Oued, dans l’intention de fonder un club de football algérien.
C’est dans l’arrière boutique du café « Benchère », l’actuel « Yahi » que la réunion, en présence de Hadj Derrich, que le club fut appelé Mouloudia Club d’Alger, en ce jour de fête religieuse. Les couleurs verte et rouge avaient été choisies car le vert symbolise l’Islam, mais aussi l’espoir du peuple algérien. Le rouge, couleur du sang, en signe d’amour pour la patrie et du sacrifice.
A cette époque, le MCA était plus qu’un simple club de football puisqu’il était le seul club algérien musulman. Un club dont la popularité n’avait de cesse de s’agrandir, au point d’inquiéter les autorités françaises coloniales. Bien qu’il ait connu des hauts et des bas lors de sa première saison : 1921/1922, dans la NAFA, lors de la saison suivante, le MCA fut admis de manière officielle à la ligue régionale algérienne (FFF), à la quatrième division. Malgré la qualité de son jeu, le club n’avait pu accéder à la division supérieure car boycotté par la presse française de l’époque, par crainte de voir sa popularité augmenter. Malheureusement, ce n’était pas la seule raison, la loi BORDES obligeait les clubs musulmans à compter au moins deux joueurs européens, dans l’intention de réduire sa popularité.
Il fallait attendre 14 saisons pour voir le MCA en domination totale durant l’année qui s’était terminée par un match barrage contre le club français et ainsi, accéder à la légion d’honneur, lors de la saison 1935/1936.
Le club algérois avait marqué les esprits lorsqu’il a rejoué 3 fois le match contre l’Olympique Marengo (l’actuelle Hadjout), après deux matchs nuls, mais finit par gagner sur un score de 2 buts à un; et marque ainsi sa première montée de son histoire.
La presse française, lors des premières saisons dans la légion d’honneur, l’avait appelé « L’éternel dauphin », puisqu’il tenait toujours la première place dans les classements, mais l’accession lui échappait toujours durant la dernière journée du championnat, et ce des années durant.
Le MCA avait participé à la Coupe d’Afrique du Nord, mais sans dépasser les 8èmes de finale. Cela dit, il avait disputé des matchs contre Lokomotiv Moscou, Rapid de Vienne, Olympique de Nice et tant d’autres clubs étrangers. Durant « la saison de la guerre » 1939/1940, appelée ainsi à cause de la seconde guerre mondiale, le championnat français avait connu un retard, ainsi que la division d’honneur. Le MCA avait quand même remporté, même si ce n’était qu’à titre symbolique, le tournoi amical, il avait pu, au terme de la saison 1943/1944, terminer leader et remporter le titre de Champion de la ligue d’Algérie, laissant derrière lui l’ASSE et fut le dernier titre avant la guerre de libération nationale.
Le 4 octobre 1951, un match avait marqué les esprits : le MCA contre la JS Kabylie que le club algérois remporta avec un score de sept à zéro. En 1956, le MCA met fin aux compétitions suite à l’appel au boycott du FLN, en 1956.
Un an après l’indépendance, en 1963, les deux équipes soeurs, à savoir l’USMA et le MCA s’étaient qualifiées pour disputer la finale du championnat régionale que le MCA remporta au score de 3 à zéro, ce qui lui permit de décrocher une place parmis les clubs qui disputeront le premier championnat national, à la saison 1964/1965. A cette époque, le ministre de la jeunesse et des sports avait relégué le Mouloudia en deuxième division et y demeura durant 3 saisons. Lors de la saison 1970/1971, il remporta la coupe d’Algérie et un trophée arabe.
Lors de la saison 1977/1978, le club change d’appellation et devint MPA (Mouloudia des pétroliers d’alger) et remporte son 4ème titre de champion d’Algérie. Là,en 1979, fut l’une de ses dernières victoire et il aurait fallu attendre 20 ans pour savourer sa victoire une nouvelle fois , en 1999, avec une nouvelle équipe compsée de Ben Ali, Rahmouni et Saifi …
L’aventure footballistique du plus vieux club algérien continue … Souhaitons leur de plus grandes et belles victoires!
Mounira Amine-Seka.
Sources :
- Presse Nationale.
3 Comment
Petit rectificatif : Le premier titre apres l’independance est allé a l’USMA qui a battu le MCA par 3 à 0 et non pas l’inverse. Un peu de rigueur historique ne nuirait paas a l’affaire.
Il ne faut pas nous envouloir, Elyas, nous sommes une équipe de filles! 🙂 Je revois ça! Merci 🙂
De la naissance du mca n’a pas coïncidé avec le mouloud cette année la encore une autre ineptie de l’histoire du foot algérien