Cela s’est passé un 1er Octobre 1844, publication d’une ordonnance française, permettant le pillage des terres algériennes.

Le 1er octobre 1844, les autorités d’occupation française publient une ordonnance permettant le pillage des terres algériennes sous prétexte qu’elles sont non-cultivées et négligées.

Aux premiers jours de la colonisation françaises, arrivèrent derrière le corps expéditionnaire débarqué en Algérie : de modestes émigrants de toutes origines : Français, Espagnols, et Italiens, fuyant misère et chômage; mais aussi de riches propriétaires désireux de lancer des exploitations modernes. L’Algérie, allait donc devenir un espace de peuplement pour les européens.

la nature foncière de la terre musulmane (biens, ‘arch, habous, melk…), s’oppose radicalement à leur aliénation. De nouvelles lois foncières furent donc instaurées pour déposséder les algériens de leurs terres. 

Ainsi, dès l’hiver 1830, les biens du beylik et du habous furent rattachés au domaine de l’Etat, qui en disposa au profit de la colonisation. Les ordonnances de 1844 et 1846 rendirent les habous aliénables, et les algériens ne croyant pas à une installation durable des immigrés européens, leurs vendirent leurs terres. Dans la région algéroise, on donna des concessions et des subventions à des entreprises pour la construction de villages. A Oran, un appel fut lancé à des capitalistes pour l’installation des familles dans 14 communes.

La colonisation avait déjà pris son plein essor en 1841, car l’Etat français accordait sans réelle condition des lotissements, d’où la création de nombreux villages, et en 6 ans, la population européenne en Algérie, à quintuplé. 

La colonisation se poursuit sous la Seconde république, et sous l’Empire, et tout en continuant à affirmer officiellement qu’il n’employait pas ses forces contre la liberté des peuples, l’Etat français multiplie les expéditions militaires en Algérie. 

D’importantes subventions sont accordées pour l’envoie de dix-sept convois vers les quarante-deux centres prévus pour accueillir les quelques  12 666 futurs colons, majoritairement des ouvriers rouges, partis de France avec la bénédiction des prêtres , et l’attention des loges maçonniques.

De nombreuses concessions furent accordées avec un titre de propriété définitif. 

Les anciens occupants étaient condamnés à la misère, et des sédentaires devinrent nomades; certaines émigrèrent en Tunisie où en Orient. L’âpreté du colon n’eut plus de limites, l’un de leurs journaux écrivait : « il n’y a en Afrique qu’un seul intérêt respectable, c’est le nôtre, qu’un seul droit sérieux, c’est le nôtre. Tout ce qui ne vise pas là, manque le but! ».

Pendant que la misères frappaient les véritables propriétaires de ces terres; nombreux colons, anciennement miséreux, devinrent influents et prospères, sur les riches terres algériennes. 

Mira B.G

Sources: 

  1. M. Keddache : « L’Algérie des Algériens »
  2. Benjamin Stora, Histoire de l’Algérie coloniale (1830-1954)

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