Nous tenons à partager avec vous cette dépêche parue sur le quotidien Liberté (Rubrique Radar), concernant un pillage constaté à la somptueuse Villa du Traité – Le Pallais d’Errais Hamidou. De tels agissements sont d’une très grande gravité, et nous appelons les autorités et plus particulièrement le ministère chargé de la sauvegarde du patrimoine d’agir dans les plus brefs délais.
C’est un haut lieu de l’histoire de l’Algérie
La villa du Traité d’El-Biar pillée
Par : Rubrique Radar
La villa du Traité, où fut signé le traité de réédition du Dey d’Alger en 1830 (située justement à la rue éponyme) à El-Biar, est en train de subir des actes de pillage inqualifiables. Hier, nous avons reçu au journal deux citoyennes d’El-Biar, toutes émues et scandalisées du massacre que subit ce haut lieu de l’histoire du pays. Sous prétexte de restauration, les faïences qui tapissent les façades extérieures de la résidence sont en train d’être minutieusement arrachées pour aller ailleurs, assurent une de ces citoyennes selon laquelle ces faïences sont des objets d’art dont la valeur est inestimable. Les portes et les arcades en bois, qui datent de deux siècles, sont déjà enlevées et remplacées par d’autres en bois ordinaire. Un vrai crime contre la mémoire collective et contre l’art qui est en train d’être perpétré loin des regards, à cause des tôles ondulées qui cachent les soi-disant travaux de restauration.
Brève Description du Petitfuté.com
La Djenane Raïs-Hamidou, appelée plus tard par les Français Villa du Traité, est l’une des 120 demeures du fahs (campagne à l’époque ottomane). Si la demeure est endommagée et ne fait pas l’objet d’un quelconque plan de réfection, sa valeur historique et architecturale n’en demeure pas moins considérable. Occupée actuellement par un centre de soins, annexe de l’hôpital de Bir-Traria, cette ancienne résidence d’été du XVIIIe siècle appartenait au célèbre corsaire Raïs Hamidou avant d’abriter en 1830 le quartier général de M. de Bourmont, commandant en chef du corps expéditionnaire d’Afrique. C’est dans ces murs que fut signé le 5 juillet 1830 le traité de paix et de capitulation du dey Hussein. La villa ne se visite pas mais vous pouvez admirer ses façades agrémentées de carreaux de faïence, ses portes de bois sculpté, la ferronerie des fenêtres ornée de croissants, symbole de l’Empire ottoman.