Le terme désigne une pièce de satin avec laquelle on confectionne l’un des modèles de petits haïek, servant à couvrir la tête de la mariée lors de la nuit du henné. Le haouiyyak soûsti, est donc un pan d’étoffe court et de couleur bleue, fait d’une pièce de satin de laine légère, de ftoûle en soie, et de broderies fines.
Le mot Soûsti serait issu du mot arabe Zaytûni (qui se trouve à l’origine du mot français : satin) qui par glissement phonétique représente la ville chinoise du XIV e siècle, dont la dénomination médiévale est : Citong. Cette cité, qui porte aujourd’hui le nom de Quanzhöu et qui se situe sur les monts Qinguyan, dans la région Sud-est de la Chine, fut un comptoir et un port de commerce important sur la route de la soie. Il était bien connu par les arabes commerçants, importateurs et voyageurs.
Le satin utilisé par les algériennes, est une étoffe de laine à rayures de couleur, et sert à la confection de leur toilette de mariée. De même, il était admis au siècle précédent, qu’un costume taillé dans le soûsti, pouvait donner de l’élégance à l’homme.
Mira B.G
Sources:
- Kaddour M’hamsadji, « El qaçba, zeman »
- Salah Guermiche, « Dictionnaire des mots français d’origine arabe ».
- Rachid Ben Cheneb, » L’Argot des arabes d’Alger », revue Africaine, 1943