Mohamed El Badji est né le 13 mai 1933 à Belcourt, à Alger. Sa famille est originaire des Hauts plateaux de l’Est, d’El Eulma.
Sa passion pour la musique débute très tôt. Dès 1947, il fréquente le cercle des scouts, aux côtés de l’icône de la révolution algérienne Didouche Mourad. Dans ce cercle il s’imprègne de musique traditionnelle et de chants populaires qui nourriront à la fois son amour pour la musique et son nationalisme déjà profondément encré. Et c’est dans la troupe de Kaddour Abderrahmane, dit Kanoun, qu’il fait ses premières « armes » musicales. Parmi ses camarades de classe, on compte cheikh Bâaziz, Chaâbane Madani et Brahim Siket.
Après 1952, Mohamed El Badji intègre différentes structures musicales pour participer régulièrement à l’animation de fêtes familiales ou populaires.
Durant la grève des huit jours, en 1957, il est arrêté par la police française, torturé, jugé et condamné à mort mais son exécution sera annulée. C’est dans sa cellule de prison qu’il compose son célèbre tube « Ya Maqnine Ezzine » (Le bel oiseau révolutionnaire) avec une guitare qu’il fabrique lui-même. Il est libéré en mars 1962.
Après l’indépendance, il occupe un poste de fonctionnaire au ministère de la justice jusqu’en 1977, date à laquelle il prend sa retraite. Il ouvre une boutique de boucherie qu’il exploite au marché Gaspar d’El Mouradia. En parallèle et depuis toutes ces années, il continue à composer des musiques, à écrire des paroles de chansons pour de grands noms comme Amar Zahi, Aziouz Raïs, Rédha Doumaz, Boudjemaâ El Ankiss, Ahssen Saïd et bien d’autres.
Musicien titulaire au sein de l’ensemble musical de la Radio et Télévision algérienne (RTA), dirigé par les chefs d’orchestres Abdelwahab Salim et Boudjemia Merzak, il compose aussi pour Seloua, Rabah Driassa, Khelifi Ahmed et Faïza El Djazaïria, entres autres.
Parmi les plus connues de ses œuvres, on peut citer «Hadi mouda oua enta ghrib», «Alik el hana oua edhamane», «El oueldine», «Ya kebdi ouldi âlach»… Mais les plus beaux demeurent, sans conteste, « Bahr Ettouffan » et « «Meknine ezzine».
De sa voix rocailleuse et profonde, Mohamed El Badji, ou Khouya El Baz, a continué à exercer son art musical jusqu’à la fin de sa vie, avec un chant qui ressemble à une éternelle complainte, ou comme le disent les spécialistes du châabi, une quête permanente d’échapper à la douleur.
Khoya El-Baz est décédé le 28 juin 2003 à son domicile, à El-Mouradia, à Alger. Il avait 70 ans.
Synthèse K.T.
Sources :
1 Comment
Bonjour, vous citer des sources pirates, la vrai source est https://webchaabi.com, vous devez vous renseigner avant de citer des plagiats…
Merci de rétablir les vraies infos.
Chaabiellement votre Mahfoud