Ce terme désigne « un instrument à cordes pincées ». Le mot est emprunté au XIIIe siècle à l’ancien espagnol laud, issu de l’arabe al-aoûd العود qui veut dire morceau de bois. Il est également considéré d’origine persane selon les dernières archives qui ont exhumé un instrument ayant existé en Iran (le barbat) pour la forme générale, et arabe pour la caisse en lamellé-collé.
Après l’islamisation de l’Iran, l’instrument fut amené dans l’empire Omeyyades et il s’est ensuite propagé dans tout le Moyen-orient et le Maghreb, faisant de ces pays le berceau du luth oriental : le oud. Ce dernier, rénové par Zazal Mansour (VIII e siècle) possédait un manche plus court séparé (au départ) d’une caisse plus grosse, comme l’instrument actuel.
Le musicologue Azzouz El Houri affirme que, lorsque la culture islamique pénétra en Europe à l’époque des croisades, cet instrument fut utilisé avec différents noms ; liuto en Italie, luth en France… En France, l’instrument devint très rapidement privilégié et le nombre des mentions ,qui en sont faites ainsi que les représentations figurées qu’on en rencontre dans les monuments des arts plastiques, depuis le XIIIe s., témoignent de la vogue dont il jouissait dès cette époque et qui s’accrut rapidement.
Le luth arabe, El Oud est encore utilisé couramment aujourd’hui en Afrique du nord principalement en Algérie, Tunisie, mais aussi en Egypte en Turquie et au Moyen-Orient..