Un Algérien, qui a séjourné durant plus de huit mois à Shanghai, nous a confirmé qu’on ne trouve pas le bleu de Shanghai dans cette ville chinoise.
En effet, El-Hadi Boumaza qui fut responsable du pavillon algérien à l’expo universelle de Shanghai, explique que notre pavillon national avait abrité une exposition de ce costume.
«Le bleu de Shanghai a été exposé avec un texte d’explication (…) Ce qui a suscité l’intérêt des visiteurs chinois, notamment les plus âgés d’entre eux qui ont connu le vêtement. Des journalistes lui ont également consacré quelques articles», avait rapporté Boumaza au quotidien du Soir d’Algérie. «J’ai personnellement porté le bleu de Shanghai et j’ai eu l’occasion d’en expliquer l’origine à de nombreux Chinois intrigués par ma tenue», ajouta-t-il.
Dans le texte d’explication, il est dit que le bleu Shanghai a été introduit en Algérie, entre les deux guerres mondiales, par des marins chinois. Des opérations de troc s’étaient développées entre les dockers algériens et ces marins qui venaient pour la plupart du port de Shanghai. Les marins chinois prenaient des produits locaux et donnaient, en échange, leurs costumes de travail. Avec le temps, les dockers algériens ont pris l’habitude de porter le bleu de Shanghai qui constituait pour eux un vêtement nouveau et presque luxueux pour la période.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la salopette américaine avait remplacé ce bleu de travail. Mais des couturiers ont continué à le fabriquer et à le commercialiser dans la région pour «fixer» un marché en plein essor. Ce phénomène s’est également répandu dans les autres ports de la Méditerranée où l’on voyait la mode du bleu de Shanghai se développer à partir des années cinquante. C’est aussi à cette époque que le costume «bleu de Shanghai» a commencé à être fabriqué dans la région de Marseille pour être commercialisé de façon régulière jusqu’à nos jours.
Cela explique pourquoi certains l’appellent aussi le «bleu Marseille ». Aussi étrange que cela puisse paraître, on ne trouve plus le bleu Shanghai à Shanghai. Ce costume est-il un patrimoine algérien ou chinois ?
K. B.
Source :
- Le Soir d’Algérie du 4/07/11
1 commentaire
Le bleu de Shanghai aurait surement une origine chinoise , car je me rappelle que dans les années fin 1950 ,ayant passé une bonne partie de ma jeune adolescence au niveau de la basse Casbah,particulièrement à la Rue de Chartres , ce costume que l’on appelé simplement » Shanghai » était très prisé ,particulièrement par les durs de la Casbah.En ce temps là ,c’était un costume au sens propre du terme et son prix n’était pas donné .Il consistait en une veste avec des poches et un pantalon avec le style de » patte d’éléphant » , le tout dans un bleu de chine ,très caractéristique et sa qualité première que tissu dont il était fabriqué était très léger et malgré sa couleur foncé , il permettait de supporter les chaleurs d’été et avait l’avantage de permettre a celui qui le porter une légèreté particulière.C’est vrai ce sont les marins chinois qui pratiquement l’on introduit en notre pays après la seconde guerre mondiale.Je pense que si aujourd’hui ,il ne trouve pas à Shanghai ,c’est que malheureusement ,il est passé de mode , tout simplement et puis aussi ,il y a eu le célèbre » jeans.Je suis sûr que si un couturier arrive a obtenir la qualité de tissu adéquat et bien sûr surtout cette teinte de » Bleu de Chine » ,il pourrait faire fureur et pourquoi pas détrôner le » jeans ».