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Période arabe (647 à 1518)

Ibn Khaldun ‘Abd al-Rahman, 1332 – 1406 (733- 809H).

ibnHomme de lettres et Homme d’Etat Abù Zayd’Abd al-Rahman Ibn Khaldùn, surnommé Wali Eddine, est une figure marquante de l’histoire, de la culture et la science maghrébines. Il est né le 27 mai 1332 (733 H.) à Tunis.

Abd al-Rahman reçoit une excellente éducation à Tunis en commençant par l’apprentissage du Coran puis des différents commentaires qui s’y rapportent : la langue arabe, la grammaire, la poésie lui sont enseignées par des maitres prestigieux dont il reçoit pour chaque matière une «  Licence »(Idjaza)[ ].Après la défaite du sultan mérinide en Ifriqiya( Tunisie) et malgré sa nomination ,à moins de vingt ans, à l’importante fonction de Secrétaire d sultan hafside, Ibn Khaldùn abandonne Tunis et se réfugie à Biskra avant de rejoindre Fès et d’entrer au service du sultan Abù Aynân. Commence alors pour lui une vie politique qui l’entraine à participer aux complots, aux révolutions de palais et aux guerres qui secouent toutes les cours du Maghreb de l’Andalousie. [ ] 

C’est en 1375 ( 776 H.) que Ibn Khaldùn quitte le monde de la politique pour se consacrer à la création intellectuelle et culturelle. Fuyant Tlemcen et l’Emir qui y règne, il se réfugie auprès de Wanzemmar Ibn Arif, le puisant chef de la tribu Sùwaid des Banù Hillal qui, le prenant sous sa protection, l’installe au Ksar Ibn Salama dans les environs de Frenda où sa famille le rejoint. Pendant quatre années, 1375-1379 ( 776 -780 H.)Ibn Khaldùn se consacre à la rédaction de son œuvre monumentale qui lui est inspirée par sa vie  et par l’état de décomposition des Etats du Maghreb. Alors qu’il a fini de rédiger la Mukkaddima, il projette de se rendre à Tunis pour consulter de la  documentation nécessaire à son travail. L’intercession de Wanzemmar lui vaut d’y être bien reçu par le sultan hafiside Abù al-Abbas. Résidant à Tunis jusqu’en 1382 (784H.) Ibn Khaldùn s’y adonne à la carrière d’enseignant et de savant. Il finit de rédiger la seconde partie de son œuvre historique et remet au sultan le premier exemplaire de ses « Ibar* ». L’originalité et la méthodologie de son enseignement lui valent une très grande audience. 

Ibar, le livre des exemples instructifs et recueil d’origine et de récits concernant l’histoire des Arabes, des peuples étrangers et des Berbères.  

 

EXTRAIT : Djamel Souidi -GRANDS PERSONNAGES DE L’HISTOIRE ANCIENNE DE L’ALGERIE (des origines à 1830)- Editions du Tell , 2005   P. 45,46 

 

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