Histoire de la Casbah d’Alger, partie II : Du XV e au XIX e siècle

 

A la veille de la prise d’Alger en 183O, la ville et la citadelle formaient un ensemble compact en forme de trapèze, plongeant jusqu’au niveau de la mer, éblouissant par sa blancheur immaculée, tout voyageur venant de la mer d’où le surnom « d’Alger la Blanche ».

Elle  s’étendait sur une superficie de 6Oha cintrée par des remparts, et l’accès se faisait par cinq portes qui se fermaient à la tombée de la nuit. Bab Azoun,(la porte de l’est)  Bab el Oued (la porte de l’oued donnant sur front de mer),  Bab Djid,(la nouvelle car construite la dernière)  Bab el Bhar (la porte la mer)  et  Bab Dzira  (porte de l’île et du port) situées aux quatre points cardinaux ..

La Casbah a toujours été symbole de création industrieuse et d’échanges, autant qu’elle fut gardienne des traditions et le théâtre des manifestations culturelles populaires. Elle correspondait au  point géométrique de toutes les activités qui font une société équilibrée.

Il convient de préciser que  quelques siècles plus tôt, et ce dés les dernières années du XV e et les premières années du XVI e siècle, Alger, comme les autres villes du littoral maghrébin subit les contrecoups de la reconquista espagnole et les différentes inquisitions suite à la chute de Grenade (1492) dernier bastion  de la civilisation musulmane en Espagne. Ainsi, la population s’accroît avec l’arrivée des andalous et la ville d’El Djazair  grandit.

A partir de ce moment là, la ville de Sidi Abderahmane « Ethaalibi » deviendra la bien gardée (El Mahroussa), régnant ainsi durant plus de trois siècles sur la méditerranée (de 1518 à 1830),intégrant de ce fait, le concert des nations les plus puissantes de l’époque.

En 1830, la Casbah fut diminuée de trois mille maisons, démolies pour la construction des grands boulevards et  d’immeubles sur la partie face à la mer, dissimulant ainsi  cette vision magnifique de cet immense trapèze blanc que l’on pouvait voir de partout, dans le but de faire valoir la civilisation européenne.

La casbah a pris l’aspect d’un  ensemble enfermé mais continua grâce à ses habitants à sauvegarder les traditions séculaires, les métiers traditionnels, les coutumes, les cultures populaires etc.….

A  l’instar des autres médinas, Alger n’échappa  pas à sa destinée, et comme les autres vieilles villes arabes du Maghreb, elle fut marginalisée après l’émergence à sa périphérie des quartiers européens..

Ces quartiers ont capté, loin des anciens  centres , l’essentiel des activités de commandement; ce qui a généré des structures spatiales paradoxales

 

 

Retrouvez la première partie de l’histoire de la Casbah d’Alger, sur babzman

https://www.babzman.com/2014/histoire-de-la-casbah-dalger-partie-1/

 

B.Babaci

Écrivain-chercheur en histoire

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