C’est un mot du langage familier algérien, désignant en son sens premier les « ordures, « la saleté » et « l’insalubrité ». Il s’emploie également au figuré pour exprimer la colère, et peut faire office d’injure. Enfin, il est aussi utilisé pour signifier l’irritation, voire la rage ressentie, face à une situation difficile.
Le terme est emprunté à l’arabe zebel (excrément, ordure, fiente) par les turques, et fut introduit en Algérie durant la période Ottomane; pendant laquelle la salubrité publique était assurée par un Caïd-El-Zebel, qui commandait aux zebbala (aujourd’hui nom attribué aux éboueurs algériens), pour veiller à la propreté des rues et des marchés. Pour ce faire, on utilisait des paniers en osiers, et de grands couffins que l’on chargeait sur des ânes et que l’on transportait à l’extérieur des villes.
L’évolution sémantique du vocable, n’est pas sans rappeler celle du mot poubelle, qui désigne le récipient en tôle galvanisé, qu’Eugène René Poubelle à inventé au XIX e siècle, pour débarrasser les rues de paris, de ses ordures.
Il convient de préciser qu’en arabe Égyptien, le mot « Zebal » fait référence à une minorité migrante à majorité copte, en provenance du sud du pays vers le Caire; et dont le niveau de vie et très humble. Cette population survit en recyclant et en collectant les déchets de la ville du Caire, à l’aide d’ânes et de charrettes.
Mira B.G
Sources :
- M. Chebel, dictionnaire amoureux de l’Algérie
- Correspondance des Dey d’Alger, 1579/1833
- Ragui Assaad, «la formalisation de la informelle La transformation du ordures du Caire, 1996
1 commentaire
bonjour a toute l’equiped de Bab Zman, au début je vais vous remercier pour tout ce travail de pro, voulons si c’est poussible l’histoire du roi e koukou ( ahen oulkadi)
merci.