Le musée de l’Homme, conserve approximativement 30000 restes humains. On a souvent parlé de la Vénus hottentote (symbole de revendication des peuples quant à la restitution des restes humains, se trouvant dans des musées étrangers), mais elle ne fut jamais exposée après sa mort. On s’est servi à ce moment-là d’un moulage de son corps fait par Cuvier.
Le MNHN français (musée national d’histoire naturelle) est formé de 48% de collections européennes les 52% restants proviennent des autres parties du monde. Le but étant d’échantillonner la diversité humaine.
Le Musée de l’Homme, autre appellation du MNHN, souscrirait ainsi à la compréhension des débuts de l’humanité, ainsi que la restitution des modes de vie, des maladies, de l’alimentation à une époque donnée, etc.
Pour les anthropologues du MNHN, des peuples du passé auraient ainsi pour mission de témoigner de l’histoire, grâce à leurs restes mortuaires. Dans l’abondante documentation que nous avons pu consulter, figurent des crânes de gardes suisses, qui avaient été décapités pendant les émeutes de la Révolution en défendant le roi Louis XVI à Versailles. Leur tête fut portée au bout d’une pique, à la manière de celle de Bouziane des Zaâtchas, de son fils et de son lieutenant, le grand mystique et soldat Moussa Al-Darkaoui.
Les anthropologues du muséum mettent en balance, les valeurs de la science et celles de la morale. A l’occasion on n’hésite pas à introduire la laïcité française dans le débat « Vous savez qu’en France on a une sensibilité particulière, parce que c’est la laïcité, parce que c’est la République, vis-à-vis des croyances religieuses, avec lesquelles on n’est pas toujours à l’aise ».
Ains, la tête de Bouziane (N° 5941 au MNHN de Paris), fut coupée et fixée au bout d’une baïonnette à la fin du siège de Zaâtcha. Elle a été conservée comme celles de Boubaghla (N° 5940 au MNHN de Paris) et du Cherif Bou Kedida (N° 5943 au MNHN de Paris), qui fut tué dans un combat livré sous les murs de Tébessa par le lieutenant Japy. Ces restes mortuaires font partie depuis 1880 de la collection Vital du Muséum de Paris.
C’est Victor-Constant Reboud (médecin et botaniste français) qui fit parvenir au muséum de Paris les restes mortuaires de cette collection. Il le dit dans une lettre (Revue Africaine, Volume 30, année 1886, à la page 76).
Chacune des têtes était accompagnée d’une étiquette, longue bande de parchemin, portant le nom du Cherif décapité, la date de sa mort, le cachet du bureau politique de Constantine et la signature du Colonel de Neveu et de M. Gresley.
Reboud dit avoir réuni « une série de têtes de choix et d’une bonne conservation », provenant en grande partie du Coudiat-Aty, autrement dit le musée de Constantine, à ses débuts.
En 1855, la municipalité de Constantine qui venait d’acquérir la collection phénicienne (punique) de Costa Lazare, porta son choix sur le plateau de Koudiat Aty, pour la réalisation du musée. C’est ainsi que l’ont fit disparaître la nécropole punique qui se trouvait à cet emplacement.
Auparavant ce musée avait l’air d’un cagibi. Les têtes de Boubaghla, de Bouziane, et d’autres chefs de la résistance algérienne réunies par Reboud, se trouvaient mêlées aux bracelets, lampes lacrymatoires et à des tas d’autres autres objets entreposés dans ce réduit.
Elles seront adressées par la suite au naturaliste J-Louis A. de Quatrefages de Bréau, le célèbre biologiste-zoologiste-anthropologue du XIXe siècle.
Reboud avant de clouer la caisse pour l’envoi au Muséum de Paris, demanda à René-Honorin Vital, le frère du collectionneur Auguste-Edmond Vital, « s’il pouvait enrichir l’envoi de quelques crânes intéressants »…Le Dr Auguste Edmond Vital venait de décéder et sa famille ne savait plus quoi faire des restes mortuaires qui étaient entreposés dans de la poudre de charbon, au domicile de Vital.
René Vital répondit :
« Prenez tout ce que mon frère a laissé, vous y trouverez des têtes de gueux célèbres (sic) et vous ferez le bonheur de mes servantes, qui n’osent monter au galetas, parce que l’une de ces têtes a conservé ses chairs fraîches, et que malgré la poudre de charbon dans laquelle elle est depuis de nombreuses années, elle répand une odeur sui generis. »
C’est ainsi que parmi plus de vingt têtes apportées de divers lieux de la province de Constantine, Reboud constata la présence de la tête de Boubaghla, de Bouziane et du Cherif de Tébessa, Bou Amar Ben Kedida, ce dernier nom transcrit Bou Guedidat par le lieutenant Japy. L’orthographe véritable de ce patronyme est Boukedida.
Ces restes mortuaires avaient été donnés au Docteur Vital, par ses amis, le Colonel de Neveu et Gresley.
La tête du Cherif de Tébessa répandait une légère odeur, et conservait des chaires relativement fraîches.
Grâce à René Vital, le Muséum de Paris s’enrichit d’une vingtaine de nouvelles têtes d’algériens célèbres.
Extraits choisis
Ali Farid BELKADI
3 commentaires
بعد 50 عاما من أكاذيب الدولة الجزائرية غير شرعية والهفوات من أجل إعادة تأهيل التراث التاريخي المتنوع لدينا سرقت من قبل فرنسا الاستعمارية من رؤوس شهدائنا البواسل، الكنسي مرزوق بابا والمتحدرين من المرحلين كاليدونيا الجديدة رغم طلبهم للعودة إلى الوطن على . وهذا يثير الكثير من التساؤلات حول سيادة بلادنا تجاه حياة البلاد استعمار معظم متعطش للدماء في كل العصور. هو سلسلة « حزب فرانسا » ميلا وحلقة لا نهاية له. الله يلعنه.
La vérité historique revient souvent comme un Boomerang à nous Algériens de la rétablir avec des recherches sérieuses sur notre pays. Nous n’avons vraiment pas d’un Benjamin Stora pour nous raconter la guerre d’Algérie. Réveillez-vous bon sang ! Nous sommes gouvernés par leurs larbins (pauvre Afrique !!) et aujourd’hui ce sont des descendants de colons qui veulent réécrire notre Algérie avec leur regard. Réveille-toi peuple algérien et honore cette terre qui te porte et les hommes,femmes et enfants qui l’ont gorgée de leur sang innocent !
les charlantans qui nous gouvernent s en foutent completement ils demandent meme pas la restitutions des restes de nos chahides