Né vers 1770 dans les Issers à Boumerdes, il se sentit tout jeune une vocation irrésistible pour la marine. Dès l’âge de dix ans, il abandonna l’état de tailleur que lui faisait apprendre son père Ali, pour s’engager comme mousse.
Sa vive intelligence et surtout sa témérité inouïe lui attirèrent très tôt un certain renom. C’est ainsi que le dey Hassan ayant appris l’audace dont il avait fait preuve à Oran, le rappela à Alger pour lui donner le commandement d’un chébec. La perte de ce navire, qui fut brisé contre un récif, faillit ruiner pour toujours ses projets ambitieux ; mais grâce à son sang-froid il sut calmer la colère du dey et bientôt, il rentrait avec son chébec dans le port d’Alger, amenant un vaisseau de guerre portugais de 44 canons, qu’il avait capturé.
Ce succès extraordinaire lui valut la direction de la flottille algérienne, et de nombreuses courses heureuses lui assurèrent honneurs et profits. Raïs Hamidou sillonna la Méditerranée dans tous les sens et osa même une fois s’aventurer dans l’Océan, où il s’empara de quelques navires portugais.
Il écumait la mer lorsqu’il mourut, le 17 juin 1815, lors d’une attaque audacieuse contre une puissante escadre américaine, et alors qu’il était capitaine à bord d’un prestigieux bateau de guerre appartenant au prince du Brésil, l’un des 200 voiliers dont il s’était emparé durant sa carrière.
Article envoyé par Djalil Kezzal
1 commentaire
Quel bonheur d’apprendre à travers vos articles le passé de mon pays.
Merci.