Contes et légendes du terroir – La légende de Ghardaia

Ghardaia a une légende qui en explique l’appellation. Gherdaia est en faite un mot composé du nom commun Ghar qui veut dire grotte dans l’arabe parlé et du prénom féminin Daia. Ghardia peut être traduit par « la grotte de Daia » et désigne la surprenante relation d’appartenance entre une grotte et une femme.

Si cela a était, c’est qu’il y a eu un fait qui marqua les esprits pour que l’imaginaire collectif continue à s’en souvenir depuis le Moyen âge.

En effet, la légende raconte qu’une jeune fille d’une grande beauté, prénommée Daia eut une liaison amoureuse qui déshonora son clan et fut bannie par sa communauté. Abandonnée à son triste sort et après avoir erré pendant des jours dans la nature en direction du Sahara, elle trouva refuge dans une grotte creusée dans une masse rocheuse, à la porte du désert.

Le soir, pour s’éclairer et peu être aussi pour faire fuir les animaux sauvage. Daia allumait un feu de branchage qu’elle ramassait aux alentours. Un jour, un voyageur du nom de Sidi Bou Gdemma, homme très pieux et d’une grande bonté venait à passer par là, pour aller se recueillir dans le mausolée d’un saint. Il remarqua de la fumée qui sortait de la grotte.

Il s’y rendit et découvert la jeune fille. Il fut ébloui par sa beauté et sur le champ, la demanda en mariage. Ils vécurent dans la grotte avant de décider de fonder tous deux, la ville qui porta le nom de Ghardaia, en l’an 1048. La ville prospéra et devint la capitale de la vallée du M’zab ui se compose de six autres oasis : Mélika, Béni Isguen, Bou Noura, El Atteuf, Guerrara, Berriane.

Sources : Contes du terroir algérien – Editions Dalimen

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