Cela s’est passé un 23 Juin 1919 Naissance de Mohmed Boudiaf

Responsable de l’O.S. Constantine (1947) ; responsable à l’organisation Fédération de France du M.T.L.D. (1953) ; membre fondateur du C.R.UA. et membre du groupe des 22 (1954) et du C.N.R.A. (1960), Mohamed Boudiaf a été président du Haut Comité de l’Etat (HCE) en 1992.

 Né le 23 juin 1919 à M’Sila dans le Hodna, Mohamed Boudiaf appartient à une famille de «grande tente » en partie déclassée par la colonisation. Jusqu’à l’âge de quatorze ans, il vit chez ses parents à M’Sila. Son père était cultivateur et exerçait également la profession de tailleur dans cette ville. En 1933, il se rend à Bou Saada chez son oncle maternel, Abadi Mohamed, où il fait une partie de ses des études (cours complémentaire dans le collège de Bou Saada). En mars 1939, il abandonne ses études sans obtenir de diplôme. Il travaille alors chez Bentchicou, à Constantine, en qualité de secrétaire, pendant environ un an et demi.

Il souhaite préparer l’Ecole normale d’instituteur, mais son mauvais état de santé (il est frappé très jeune de tuberculose) l’en empêchera, ainsi que ses convictions nationalistes dans l’Algérie sous domination coloniale. En mai 1941, après avoir passé un concours, il est nommé aide-commis administratif à l’E.P.S.M. de Constantine (Parc d’artillerie). Au mois de juillet 1942, Mohamed Boudiaf rentre au service des contributions à Djidjelle en qualité de commis auxiliaire.

Il effectue son service militaire à Constantine et Batna au 67e R.A.A. Incorporé au mois d’août 1943, démobilisé en août 1945, il obtient le grade de brigadier-chef. Très marqué par les évènements de mai 1945 dans le Constantinois, nationaliste convaincu, il adhère au P.P.A. pour mieux se livrer à ses activités militantes. Il se fait mettre en disponibilité de son travail, fait de  la représentation commerciale dans la région de Sétif, Bordj-Bou-Arreridj et M’Sila. Responsable de la région de Sétif en 1947, il met sur pied l’O.S. dans le département  du Constantinois. Il échappe aux recherches de la police française en 1950, et se retrouve condamné par contumace à huit ans, puis à dix ans de prison. Après la décision de la direction du P.P.A. M.T.L.D. de dissoudre l’O.S., il est chargé de faire l’inventaire de ce qui reste en armes après la vague de répression (armes et effectifs).

Permanent et responsable à l’organisation de la Fédération de France  ( juin 1953, février 1954 ), il dénonce la politique et les « méthodes »  de Messali dans la crise du M.T.L.D. Membre fondateur du C.R.U.A. , il obtient la confiance du « groupe des 22 » qui le charge de coopter la direction nationale du F.L.N. Il quitte l’Algérie le 23 octobre 1954 et assume la responsabilité politique et militaire de l’ouest avec un siège au camp de Nador (Maroc). Chargé de la logistique du F.L.N., il part en 1956 pour l’Egypte, puis il séjourne à Tétouan afin de se procurer des armes pour la résistance oranaise qui a du mal à s’implanter. Il reprend son rôle de messager entre la délégation de l’extérieur au Caire et les chefs de wilaya. Arrêté dans l’avion d’Air-Atlas le 22 octobre 1956, Mohamed Boudiaf est membre de tous les C.N.R.A., ministre d’Etat dans le G.P.R.A. (1958-1961), vice-président du conseil (1961). Il dirige indirectement de prison, la Fédération de France du F.L.N.

Libéré en 1962, il entre rapidement en conflit avec Ben Bella au moment de l’affrontement de Boghari qui met aux prises les troupes revenues des frontières et la wilaya IV. Fondateur du P.R.S. en septembre 1962, il est arrêté le 21 juin 1963 puis libéré. Il soutient l’insurrection de Chaabani, puis part en exil au Maroc. Le 16 janvier 1992, Mohamed Boudiaf revient au pays pour présider le H.C.E.

Il sera assassiné six mois plus tard, le 29 juin 1992, à Annaba par un des membres du G.I.S.

In Ajouad Mémoire 

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