De parents berbères marocains, Ahmed Ben Bella est né à Maghnia dans la wilaya de Tlemcen où fait ses études jusqu’au secondaire.
En 1937, il effectue son service militaire puis lors du conflit mondial, sous-officier, participe aux combats en montrant sa bravoure, notamment lors de la campagne d’Italie. Il reçoit pour ses actions plusieurs décorations.
Marqué par les massacres du 8 mai 1945, il adhère au PPA–MTLD, de Messali Hadj. Il est ensuite élu conseiller municipal de sa ville en 1947. Responsable de l’Organisation Spéciale (O.S.) en compagnie de Hocine Aït Ahmed et de Rabah Bitat, il participe au casse de la poste d’Oran de 1949.
En mai 1950, il est arrêté à Alger, jugé coupable et condamné, deux ans plus tard, à sept ans de prison. Il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès d’Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du Front de Libération Nationale (FLN).
Un des 9 chefs historiques du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), il déclenche le soulèvement de novembre 1954 mais deux ans plus tard, il est arrêté une deuxième fois alors qu’il prenait l’avion qui devait l’emmener du Maroc à Tunis en compagnie de Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Lacheraf.
Libéré en 1962, il participe au congrès de Tripoli où un différend l’oppose au GPRA. Après les négociations d’Evian, il critique en effet la légitimité du gouvernement provisoire et s’affronte à Boudiaf et Belkacem qu’il élimine rapidement. Il rentre à Alger et le 15 septembre 1962, est désigné président de la République. Il installe alors un pouvoir sans partage.
Ben Bella a pour objectif de construire un socialisme typiquement algérien (liens avec Cuba et la France à la fois) tout en épurant le parti, l’armée et l’administration lorsqu’il devient secrétaire général du bureau politique du FLN en avril 1963. Son dauphin désigné est alors le colonel Boumediene. Elu en septembre 1963 président d’une République très présidentielle et autoritaire, il réussit, dans la violence, à réduire les insurrections kabyles et les diverses oppositions politiques.
Il est renversé par le coup d’État de Boumediene le 19 juin 1965, emprisonné jusqu’en juillet 1979, puis assigné à résidence jusqu’à sa libération en octobre 1980. Exilé en Europe, il revient en Algérie en 1990.
Ahmed Ben Bella a reçu le prix Kadhafi des droits de l’Homme et a présidé le « comité international » de ce prix libyen.
Le 4 janvier 2012, il est transféré d’urgence dans un hôpital parisien et décède quelques mois plus tard, le 11 avril, à Alger. De nombreux États, personnalités, mouvements et médias rendront hommage au premier président de l’Algérie indépendante.
Ahmed Bel Bella sera inhumé au carré des Martyrs du cimetière El-Alia.
Sources :
- Presse électronique et nationale