Le mot désigne une « substance aromatique à l’odeur vive, tirée du camphrier » (laurier d’Asie orientale et d’Océanie). Le terme est issu du latin médiéval « camfora », lui même emprunté à l’arabe al kafur (الكافور), issu du nom malais « kapur Barus » qui veut dire « craie de Barus »; du nom d’un port d’une île indonésienne, où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.
Le camphre fut utilisé pour l’embaumement des empereurs chinois, il y a des milliers d’années; la première mention de son usage se trouve dans des écrits chinois datant du IIIe siècle. Il y est également fait allusion dans le Coran et dans les ouvrages grecs du VIe siècle
Par ailleurs, le camphre fut introduit dans la médecine européenne, par les arabes à partir du X e siècle de l’ère chrétienne, et aucun écrit (occidental) antérieur ne semble mentionner l’existence de cette substance. Ibn Sīnā (Abu Ali-Hocein) dit Avicenne philosophe et scientifique perse, semble être l’un des premiers médecins musulman à en avoir fait une application médicale, et à l’avoir consigné par écrit, en langue arabe. Par la suite, le camphre constituera avec l’ambre et le musc, l’un des végétaux principaux, utilisés dans la médecine oculaire arabe, du moyen-âge.
Le camphre est renommé pour ses propriétés antiseptiques, anti-infectieuses et anti-virales, c’est un puissant antalgique, un analgésique, un anti-inflammatoire, un tonique général, un stimulant respiratoire. Il agit contre les douleurs rhumatismales, les douleurs musculaires et même contre les migraines.
Outre pour ses vertus médicales; le camphre est exploitée en Algérie dans les armoires/placards…Pour repousser les fourmis, les mites, et autres petites bestioles indésirables.
Mira B.G
Sources :
- Traite sur le camphre: considéré dans ses rapports avec l’histoire naturelle, J-P Graffenauer
- Histoire pharmacologique du camphre, D. B. J. L. Millot