Si visiter les sites archéologiques reste une manière des plus ludiques et des plus instructives de se plonger dans l’histoire préhistorique ou antique de l’Algérie, surtout si les guides mis à la disposition du public sont assez bien formés pour assurer une visite complète et instructive, se plonger dans la dynamique de l’époque et s’imprégner du mode de vie régnant in situ reste l’une des expérience les plus déroutante pour un visiteur profane.
En visitant les ruines des villes romaines de Timgad, Djemila, Tipasa ou Tiddis ou alors des sites d’occupations encore plus récents comme les Casbah d’Alger, de Dellys ou la Souika de Constantine tout le monde surprendra son imaginaire à essayer d’esquisser, comme en préparant un film, une reconstitution des décors et costumes d’époques chacun s’inspirant de ses propres connaissances.
Cette année le directeur du Centre National de Recherche en Archéologie (CNRA) a décidé d’aider un peu et d’aiguiller les esprits rêveurs en inscrivant au programme du centre de recherche qu’il dirige quelques opérations de reconstitution des lieux.
La première opération du genre mené par le Cnra consiste à prendre des relevés photographiques et topographiques du tombeau de la reine touareg Tin Hinan situé dans la localité de Abalessa à 80 km du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, mausolée funéraire berbère unique dans la région et datant du 5e siècle.
Dans les us et coutumes de la région, ce monument occupe une place centrale fondatrice de la société puisque les lieux sont passé par une période de sacralité juste après l’inhumation de la reine où il existait un déambulatoire autour de sa tombe qui a été fermé plus tard marquant la désacralisation des lieux.
Cette opération permettra en premier lieux de déblayer autour du monument puis de suggérer différentes possibilités de reconstitution des lieux pour en reproduire une maquette, laquelle participera à la conservation du monument puisque l’accès à l’intérieur du tombeau devrait être fermé.
Ce genre d’opération va également permettre d’élaborer des reconstitutions en vidéo 3D qui seront enrichies des résultats des interprétations des objets de fouilles des lieux pour intégrer le facteur humain et le mode de vie de l’époque (objets, costumes, musiques, métiers,…) dans les reconstitutions.
Cette première en cours de réalisation dans un site à la superficie relativement petite devrait être suivie dans le courant de l’année par une autre reconstitution beaucoup plus complexe qui sera opérée dans le musée de site des ruines romaines de Tipasa avec pour objectif de restituer une partie de la vie dans tout ce qu’elle avait de plus dynamique à l’époque dans la région.
En se projetant, il sera possible de visiter les musée de sites concernés comme celui de Tipasa en trouvant des maquettes de l’état initial des lieux en plus d’avoir la possibilité de regarder des films en 3D restituant la vie des citoyens romains, le négoce et le commerce, les métiers d’artisanat, l’ambiance dans le théâtre ou encore l’ébullition du forum.
Mohamed Rafik
1 commentaire
bonjour ; je suis de la ville de bonne , je voulez juste vous informez que des sites historique sont actuellement presque abandonner , je doute pas de votre professionnalisme et l’amour de notre pays d’en parler un peux je donne comme exemple le site de kmissa sedrata ‘ , tebessa et enfin le site de bonne annaba