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Histoire d'AlgérieLa colonisation française (1830 à 1962)

Cela s’est passé le 12 avril 1960, quand Michel Debré, Premier ministre de De Gaulle, échappe à un attentat à Tizi-Ouzou

debréEn ce 12 avril 1960, Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle, est en visite officielle en Algérie. Il doit procéder à la pose de la première pierre pour la construction de la préfecture de Tizi-Ouzou. Le FLN saisit cette occasion et décide d’en faire un événement politico-militaire de grande envergure. Les responsables locaux du FLN/ALN reçoivent l’ordre d’organiser une action armée contre le Premier ministre français.

Les hommes choisis pour exécuter cette mission sont parmi les combattants les plus aguerris. Certains d’entre eux font partie du commando de Tizi-Ouzou dont faisait partie Mitiche Moh Djerdjer avant d’être appelé à d’autres responsabilités à Boghni. Ils sont d’anciens militants du PPA et de l’OS, formés dans les rangs des groupes «Robert Lacoste». Il s’agit de Ouchène Arezki, Ouamrane Mohammed Mouloud dit Mouloud, Belhocine Mouloud, Mohamed Zidane et de Ramdhane El Kachaï.

Le 11 avril, la veille de la visite de Michel Debré à Tizi-Ouzou, le groupe composé des cinq hommes se réfugie au domicile de la famille Chernaï à Talla Allam, près de Tizi-Ouzou. Ils devaient poser des bombes au stade municipal, où Michel Debré devait prononcer un discours après la pose de la première pierre de l’édifice à construire. Pour une raison encore non élucidée, les bombes ont prématurément explosé. Quatre des membres du commando succomberont à la déflagration, Ouamrane Mohammed Mouloud s’en sort miraculeusement avec une blessure au pied. Alertées, les forces coloniales encerclent immédiatement les lieux et ratissent la forêt d’oliviers environnante, aidées en cela par des chiens et des harkis.

Le combattant ayant survécu à l’attentat, un tireur d’élite, se défend héroïquement en faisant subir des pertes à l’ennemi. Il est à son tour mitraillé par un harki et rend l’âme, l’arme à la main. Les corps des cinq chouhada reposent en paix dans le cimetière des martyrs de Talla Allam. Les deux rues longeant l’Université Mouloud -Mammeri de Tizi-Ouzou portent les noms

S. A. M. Le Soir d’Algérie

 

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