Babzman
Image default
Accueil » Les cités Amazigh antique – Cirta, capital de Gaia et de son fils Massinissa
Histoire d'Algérie Période préislamique (-814 à 647)

Les cités Amazigh antique – Cirta, capital de Gaia et de son fils Massinissa

Cirta (actuelle Constantine), la grande capitale des rois amazighs «numides», était très célèbre dans le monde méditerranéen. Massinissa (fils de Gaïa) était connu comme un souverain raffiné portant de riches vêtements et une couronne, qui donnait dans son palais des banquets où les tables étaient chargées de vaisselle d’or et d’argent et où se produisaient des musiciens grecs, selon l’historien polonais Tadeusz Kotula. Il fit frapper une monnaie et entretint une armée régulière et même une flotte, d’après Cicéron l’homme d’Etat romain.

De nombreux étrangers s’installèrent dans la cité cosmopolite ; et là se croisaient Phéniciens (prêtres, artisans), Grecs (enseignants, artistes, soldats au service de l’armée numide) et commerçants italiens. La cité était aussi un centre de savoir, et avait reçu symboliquement, de la part des Romains, les riches bibliothèques de Carthage après sa ruine et son incendie.

Le tombeau d’El-Khroub était destiné pour une inhumation unique, son aspect héroïque est souligné par des boucliers sculptés de part et d’autre des fausses portes. Il est généralement attribué à Micipsa (fils de Massinissa). La restitution proposée par Rakob le présente comme «une tour élancée, à plusieurs étages de presque 30 m de haut, couronnée par une pyramide de 9 m qui supportait, très probablement, une statue de bronze». Les fouilles permirent d’y découvrir des armes et armures, une corne d’appel en argent et un médaillon représentant le dieu Neptune (Poséidon).

A 30km de Cirta, on retrouve Tiddis, enfouie sous le site romain. Là reposent les vestiges d’une authentique civilisation amazighe, très ancienne. Les fouilles ont mis à jour des bazinas (tombes circulaires amazigh), datées approximativement du IVe siècle av. J.-C et. qui ont livré un grand nombre de poteries dont les décors se perpétuent encore aujourd’hui sur les vases kabyles.

Kahina Oussaid-Chihani

Articles similaires

Laissez un commentaire