Iomnium, ou la belle Tigzirt…

Ses paysages sont inouïs, ses plages sont surprenantes de beauté, son atmosphère est paisible et tranquille … Cette ville de 40 kilomètres de littoral, qu’on appelait autrefois Iominium, est située à quelques 150 kilomètres à l’Est d’Alger et quelques 35 kilomètres au Nord-Est de Tizi Ouzou.

L’atout touristique majeur de cette ville est l’îlot se trouvant à quelques dizaines de mètres de l’ancien port dont la ville porte le nom.  Cet îlot s’étend sur une superficie de 500 m²  reste verdoyant de cactus, d’oliviers sauvages et de figuiers de Barbarie. Les trois plages dont dispose Tigzirt sont celle en contre bas de la ville, appelée la Grande plage, Tassalast, à l’Ouest et Feraoun à l’Est.

Dans la partie Sud de la ville, les restes de l’ancienne ville romaine Iomnium, offrent un superbe paysage qui traverse le temps. L’histoire de Tigzirt, signifiant «îlot» en berbère, remonte à l’antiquité. Elle fut Resgunias, au temps des Phénicien, Iomnium, au temps des Romains qui la fondèrent entre 145 et 147 avant Jésus Christ. A cette époque, la ville n’était dotée que d’un petit port et d’une caserne.

Crée, plus tard, en 1888, elle prit le nom de Tigzirt sur mer, à l’époque coloniale française. Dans l’ouvrage de Fabre C., paru en 1901, intitulé « Grande Kabylie, légendes et souvenirs » il la décrit comme « un petit centre plein d’avenir, au bas d’une forêt, dans un golfe limpide et toujours calme, sous un ciel toujours clément. », ajoutant qu’ »on ne quitte pas Tigzirt sans avoir visité les tombeaux qui, vers l’Ouest, sont creusés dans tous les rochers du rivage et se montrent béant, sous le soleil, lavé souvent par les vagues, car la mer a rongé la côte, les blocs de granit sont descendus vers les flots. »

Pour les visiteurs avide de tourisme et d’histoire, un petit musée a été mis à leur disposition, à côté de ce site archéologique. On y trouve des photos et plusieurs objets archéologiques. Une véritable machine à remonter le temps puisqu’on y trouve même des pièces datant des ères Romaine et Phénicienne, qui permettent d’avoir un aperçu de la grandeur de l’antique ville Iominium.

Ce véritable havre de paix, gâté par la nature offre tranquillité et sérénité. Au Sud de cette perle de la méditerranée, on retrouve la forêt de Mizrana. Le point de rendez-vous des amoureux du pique-nique et de ce paysage presque unique où le vert de la forêt se fond dans les bleus du ciel et de la mer.

Sont littoral s’étend de de l’extrême Ouest de la ville de Boumerdès, à la limite de la ville d’Azeffoun. Sur les 40 kilomètres de côte, nombreuses sont les plages qui sont restées vierges.

A quelques kilomètres, à vol d’oiseau, au Sud-Est de Tigzirt, une stèle de grand intérêt fut découverte, en 1859. Haute de 1,25m et large vers le sommet de 1,10m, elle se présente sous la forme d’une dalle de grès aux contours assez irréguliers, en particulier à droite.

Une ville qui regorge d’histoire et d’histoires qui offre un cadre paradisiaque où toutes les conditions sont réunies pour passer un moment agréable, en famille, en amoureux ou simplement seul pour se ressourcer.

Mounira Amine-Seka.

Sources :

  • Essyaha magazine, N°19 – Novembre-décembre 2012.
  • Dictionnaire des localités algérennes, par Achour Cheurfi, Ed. Casbah- 2011.

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