Aurelius Augustinus (ou Augustin d’Hippone ou encore saint Augustin) naît le 13 novembre 354 à Thagaste en Numidie (aujourd’hui Souk Ahras ). C’est un romain d’Afrique, issu d’une famille modeste, son père étant un petit propriétaire foncier. Sa mère est chrétienne, alors que son père est adepte du paganisme romain. Mais Augustin sera élevé dans la religion de sa mère sans y être forcément attaché au départ. Sa langue maternelle est le numide (qu’il cite clairement dans son œuvre « Les confessions »), alors que sa culture est latine. Elève très doué mais peu docile, son père souhaite le voir devenir avocat, mais son avenir est déjà tout tracé à son insu.
La recherche de la vérité étant une motivation profonde pour Augustin, il découvre la philosophie vers l’âge de 15 ans, notamment en lisant Cicéron. Et à partir de 16 ans, il étudie à Madaure (M’daourouch, à une 50 de kilomètres de Souk Ahras) où les études sont essentiellement centrées sur l’éloquence et la mémoire. Puis, son père ayant économisé suffisamment d’argent, part poursuivre ses études à Carthage. Il s’y trouve vers la fin de l’année 370 lorsque son père décède.
Dans cette ville, Augustin découvre le théâtre et l’amour. Il y rencontre la femme qui sera sa compagne durant 14 ans et qui lui donnera un garçon, Adéodat.
Il retourne à Thagaste en 375 pour y enseigner la grammaire et écrit sa première œuvre, « De Bono et Apto » qui sera perdue quelques années plus tard, de son vivant. S’en suivent une longue période où il vivra entre Rome et Milan et où il découvre les manichéens. Il fréquente des poètes et des philosophes, platoniciens en particulier. Il rédige ses premiers dialogues philosophiques à cette période. Augustin découvre ainsi, avant Descartes, le cogito : je puis me tromper mais « si je me trompe, c’est que j’existe ». Parmi ses apports conceptuels, une théorie sur le temps, le lien incontestable entre la foi et la raison…
En août 386, alors qu’il a presque 32 ans, Augustin se convertit au christianisme, la religion « qu’il a tété avec le lait de sa mère », comme il l’écrit dans ses « Confessions ».
Tout en continuant d’écrire, il développe plusieurs concepts philosophiques lors de ses longues discussions avec ses amis.
Vers août ou septembre 387, de retour à Thagaste, sa mère tombe malade et meurt en chemin. Son fils mourra aussi quelques temps après, à l’âge de 17 ans.
Rentré chez-lui après cinq ans d’absence, il vit en communauté avec ses amis et disciples et s’engage dans la défense de l’Eglise. Augustin transforme la maison familiale en monastère. Il devient prêtre, puis coadjuteur de Valère, évêque de la ville d’Hippone. Participant activement à tous les grands conflits qui secouent l’Eglise d’Afrique, sa vie se confond désormais avec ses activités d’homme de religion. En parallèle, il continue d’écrire, produisant ainsi une œuvre immense.
La fin de la vie d’Augustin est marquée par l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Augustin d’Hippone meurt le 28 août 430 à Hippone (aujourd’hui Annaba), alors que la ville est assiégée par les Vandales.
Synthèse Z.M.
Sources :
- https://sos.philosophie.free.fr
- https://www.assomption.org
- compilhistoire.pagesperso-orange.fr
- peresdeleglise.free.fr